J'aime pas le noir !

Les grandes portes du hall du manoir Kisarazu s'ouvrirent avec difficulté. Après dix minutes d'effort considérable, la silhouette parvint enfin à se faufiler entre les deux battants. De toute évidence, ces portes n'étaient pas faites pour être ouverte par une jeune fille seule...
Après qu'elles se furent immobilisées, plus rien ne bougea dans la pièce. Un seul rai de lumière filtrait par la porte, il était zebré à sa base par l'ombre de la jeune fille qui attendait. Qui attendait quoi, au juste ? Qui attendait de savoir pourquoi c'était si sombre ? Ou plutôt si silencieux ?
Ce manoir était décidément étrange, elle l'avait toujours dit. Et ce jour-là, elle n'avait pas résisté à l'envie d'aller y jeter un coup d'oeil.

-Oui oui, je sais, se dit-elle à elle-même, c'est de la violation de domicile.

Immédiatement après, et comme à chaque fois, elle pensa qu'elle devait avoir l'air bien stupide, stationnée devant une porte d'un manoir gigantesque, plongé dans le noir, à dialoguer avec elle-même. Elle se décida enfin à avancer et regarda aux alentours : rien. On ne voyait strictement rien, même le rai de lumière provenant de la porte n'était pas assez puissant pour éclairer ce qu'il y avait devant elle...
A peine avait-elle fait trois pas que les gigantesques battants de bois se refermèrent brusquement.

-Mais dans quelle maison de fous je suis tombée ? dit-elle en observant l'obscurité profonde qui l'entourait.

Elle chercha à tâton quelque chose autour d'elle...

-Mais qu'est-ce que je cherche au juste ? Comme si j'allais tomber maintenant tout de suite sur une chandelle, et de quoi l'allumer à côté...

Elle continuait pourtant d'avancer, les bras légèrement tendus. Elle ne comprit que ça ne servirait à rien que lorsque sa tête rencontra violemment un mur... Ou bien était-ce un grand pilier ? C'était plus probable, à la vue de l'inclinaison de celui-ci...

-Ma pauvre Lyui, toujours aussi sonnée pour t'engager dans des aventures bizarroïdes... Aie, ça fait mal quand même...

(( Bon Arwen n'est occupée xD Vive Kaedeeeeee xD [ Saseï me comprendras u___u ] ))

PNJ : Kaede, mi Nekko(mi humaine. Fille d'une geisha nekko de Haut Rang et d'un partisan Luvios, membre du Haut Conseil.

Une silhouette fine déambulait dans les couloirs. Des anglaises blondes et noires bondissaient au gré des soubresauts de l'enfant. A cette heure ci, Kaede était seule dans le manoir. Même la Dorei n'avait pas le temps de s'intéresser à la petite fille. L'enfant avait bien tenté d'aller la chercher, mais sa chambre était fermée à clef...
Elle se retrouvait alors seule. Seule dans ce grand château, qu'elle connaissait heureusement comme sa poche. Grâce à sa petite taille, elle pouvait se faufiler partout, et connaissait toutes les portes dérobées du Manoir. Un bruit lourd se fit entendre. Il venait du Hall d'entrée, elle en était sûre. Ce qui était étonnant, c'était la puissance de l'émanation sonore. Habituellement, les portiers qui avaient le doigté nécessaire au mouvement des colossales portes, ne faisaient aucun bruit. Mais là, Kaede l'avait entendu dans un couloir éloigné. Même si son ouïe surpassait celle des humains, le bruit était anormal. Mais cela l'importait guère. Ce qui l'intéressait, c'était le visiteur... Enfin quelqu'un pour jouer. Vite, elle courut aussi vite que lui permettait ses petites jambes. Ses oreilles frémissaient de plaisir. Elle se sentait parfois si seule dans cette grande résidence.

Enfin, elle parvint au Hall d'entrée. Il était volontairement sombre. Cela avait été une directive de la Doreï. Arwen lui avait expliqué que la plupart des visiteurs qui rentraient en premier lieu dans une salle mal éclairée et glauque dans une maison, surtout lors de leur première visite, les intimidaient, les mettaient sur la défensive. La petite fille avait juste compris que c'était une précaution de la chef Luvios. A nouveau, un bruit sec se fit entendre. Quelqu'un avait percuté quelque chose. Elle entendit des grommellements. Le visiteur était tout proche. Très vite, elle s'habitua au noir et vit petit à petit une silhouette se préciser. Une jeune femme venait de heurter contre l'un des piliers de la salle. Kaede ne put s'empêcher de rire. La jeune femme était très grande, sûrement une Agibaïe.

* Comme la Maîtresse...*

La petite fille avança d'un pas prudent. Certains Agïbais étaient hostiles. Bien que sa mère était une grande geisha et qu'elle n'avait jamais souffert de sa condition, elle avait prévenue sa fille que certaines personnes s'en prendraient à elle pour ce qu'elle était, ce qu'elle représentait. Alors,Kaede était prudente. Mais elle vit dans les yeux de la femme une sorte de gentillesse, peut être de la naïveté. Elle se sentit rassurée. La visiteuse en'avait pas remarqueé sa présence, ce qui n'était pas étonnant, sachant que la petite fille se déplaçait toujours d'un pas feutrés. Elle saisit un pan de la robe de la jeune femme.

-Dis Madame, t'es pas là pour faire du mal à la Doreï hein ?

La jeune fille cessa de se frotter le front qui la faisait souffrir et ouvrit grand les yeux. Ils ne s'étaient toujours pas habitués à l'obscurité, mais elle ne se savait pas assez folle pour rêver des voix. Elle tourna la tête à droite, à gauche, espérant apercevoir quelque chose... Mais rien. Elle finit par secouer la tête, sa longue chevelure suivant le mouvement avec grâce. Avant de regarder à nouveau à droite, puis à gauche, elle aperçut avec surprise une silhouette à ses pieds. Elle n'était pas bien grande, pour une Agibaïe, mais elle la dominait pourtant de beaucoup. Toujours aussi stupéfaite de trouver une petite fille dans le hall (si sombre) d'un château (si grand), elle remarqua que la petite était en train de tirer sa robe. Lyui se décida enfin à parler.

-Faire du mal à la Doreï ? Non, je ne suis pas là pour ça, bien sûr. Hum, mais, même si je ne peux pas très bien te voir, quel est ton nom et que fais-tu dans un hall aussi sombre ?

Lyui n'était pas du genre à faire la morale à une enfant en lui disant que rester là était dangereux, qu'elle ferait mieux de rester dans sa chambre, et tout le charabia habituel. Elle-même, petite, passait le plus clair de son temps à pratiquer des activités dangereuses. Cependant, la jeune fille était mal à l'aise. Elle n'était venue là que par curiosité, car le manoir où elle résidait habituellement, celui de Ryb, l'ennuyait à n'en plus pouvoir, mais elle n'était pas pour autant préparée à trouver une petite fille dans un hall plus sombre que les Enfers. Oh, loin d'elle l'idée d'avoir peur, non. Elle se demandait juste ce qui pouvait être passé par la tête de la maîtresse de maison, à savoir Arwen, pour oublier de mettre des chandelles dans une aussi grande pièce (plein de dangereux piliers, qui plus est !).

Le visage de Kaede s'illumina. La visiteuse était inoffensive, elle ne lui voulait pas de mal, à elle ou à la Doreï, c'était le plus important. Elle fixa profondément la jeune femme. Elle était plutôt jolie, dans les ténèbres du hall. D'une certaine manière, ce visage lui changeait d'Arwen. Celle-ci avait une beauté si froide, qui glaçait le sang de ceux qui la regardaient. Celle de la visiteuse était si chaleureuse, comme si elle illuminait un peu la pièce. La petite fille sourit, inclinant l'une de ses oreilles félines sur le côté, laissant l'autre droite. Sa queue se balançait de droite à gauche, dans un rythme parfait. Elle se sentait en sécurité à côté de la jeune femme.

- Mon nom est Kaede. Je suis la fille d'une geisha et d'un homme important de ce monde. Mais je ne les vois pas si souvent, alors je reste avec la Doreï. Ma mère est si souvent à ses réunions, même si je sais qu'elle m'aime. Mon père lui, va toujours à une sorte de Conseil, pour la Maîtresse, i l'aide, et il y met tout son cœur j'en suis sûre ! La Doreï est gentille avec moi, elle s'occupe et joue même avec moi. Mais aujourd'hui, elle reste enfermée dans sa chambre...

A force de susciter l'intérêt parmi de l'entourage, voir de la cour de la Doreï, Kaede avait pris l'habitude de parler de son statut sans complexe, ce qui faisait généralement rire les gens comme Arwen et frémir les gens peu intelligent. Elle avait le verbe facile, et adorait parler. Son air malicieux attirait beaucoup les gens, et elle utilisait sa naïveté enfantine pour ne pas rester seule en présence des seules personnes qu'elle côtoyait, des adultes.

-C'est la Maîtresse qui a décidé de la décoration du petit Hall. Je n'ai pas tout compris, mais en gros, la Doreï pense que cette première entrée pourrait intimider ceux qui sont étrangers à notre cause. D'ailleurs, ce qui ont sa confiance rentre plus souvent par les jardins, ou pénètrent directement dans le Grand Hall.

Le rythme de balancement de sa queue s'accéléra. Les battements de son coeur se firent plus forts et plus rapides. La visiteuse l'intéressait et puisque pour l'instant, il n'y avait personne au manoir à part les domestiques, la jeune femme monopolisait toute son attention. Elle tira de nouveau sur le pan de la robe de la visiteuse. Qui était-elle ? Qu'est-ce qu'elle faisait ici ? Kaede était d'un naturel curieux, ce qui était normal pour une petite fille de son âge, mais son tempérament joueur exacerbait ses prédispositions à la curiosité.

-Dis madame, qu'est-ce que tu fais ici ? Comment tu t'appelles ?

*Hmm, fille de quelqu'un d'important... c'est donc pour ça qu'elle se balade librement dans le château...*

Lyui ne connaissait pas Arwen. Elle ne l'avait jamais vue et n'avait entendu d'elle que sa réputation sulfureuse. Les paroles de la jeune fille l'étonnèrent alors. Elle n'était donc pas si horrible qu'on le prétendait tout bas dans les rues de la ville ? Ou alors était-ce par obligation envers ses seconds qu'Arwen s'occupait de Kaede ?
La jeune fille observa l'enfant un instant, l'air pensif. Elle semblait adorable avec ses oreilles identiques à... un félin...
A la première impression, Lyui avait été surprise puis attendrie par la petite fille. Maintenant, elle sentait en elle remonter des souvenirs parmi les plus déplaisants. Puis se rendit compte qu'elle était à nouveau en train de tirer sa robe et de lui adresser la parole et se dit que ça ne servait à rien de reporter son animosité sur une personne qui n'avait strictement rien à voir. De plus, elle était mignonne et semblait l'apprécier.

-Oh ! Je m'appelle Lyui ! Et je... je... je suis venue ici par curiosité. Ce château m'a toujours intriguée et je me suis dit que ça ne coûtait rien d'aller voir... Si quelqu'un s'était opposé à ce que je rentre, à mon avis je ne serais pas là à te parler ! Mais dis-moi, pourquoi la Doreï s'est-elle enfermée dans sa chambre ? Elle n'avait pas envie de jouer avec toi ?

Kaede relâcha subitement la robe de Lyu. Elle baissa la tête, inclinant ses oreilles vers le sol. Sa queue s'arrêta progressivement de battre la mesure. L'enfant semblait fixer sur de dallage noir de marbre précieux un point imaginaire.

- Non. C'est n'est pas ce que tu crois. Personne ne vient ici par curiosité ou par hasard. Rien n'arrive pour rien, c'est ce que dit toujours la Doreï. Le Hasard n'existe pas, tout n'est que Fatalité. SI tu es ici, c'est qu'il le fallait.

Son ton était grave, trop sombre pour une petite fille de son âge, si joyeuse quelques secondes auparavant. Elle resserra ses poings, tremblant de tout son être, comme si sa vie dépendait de son monologue. Sa voix d'adulte résonnait dans la salle, donnant un air de discours d'outre-tombe son discours.

- Tu ne sens pas ces ténèbres ? Ils sont ici, dans les murs. Ce manoir a vu tellement de chose. Des choses magnifiques, des naissances, des étreintes amoureuses... Mais aussi de terribles choses. La joie est broyée par tout ce noir ambiant, et pas seulement dans cette pièce. Le château a vu trop de choses... Toi aussi, tu connais les murs de la mort, c'est-ce pas ? Ne sois pas naïve, la Doreï ne s'occupe pas de moi par respect envers ma mère. Nous. Nous voyons les mêmes choses. Mais il est trop tard. Le Seigneur blanc va bientôt arriver. Il est trop tard pour se cacher, Lyu...

Soudain, Kaede s'écroula sur le sol, lâchant l'objet qu'elle tenait dans sa main droite. L'objet roula sur le sol et s'arrêta juste devant les portes de l'entrée. La chevelure blonde méchée de noir de l'enfant lui recouvrait les yeux. Elle tremblait à ne plus s'arrêter. Elle était en transe. Elle saisit vivement la robe de Lyu, lui tirant comme si elle voulait lui arracher.

-Cours, va t'en, le seigneur blanc arrive... LE SEIGNEUR BLANC TU NE COMRPEND DONC PAS ?

Elle lança un regard désespéré à Lyu. Ses pupilles avaient disparues, laissant place à un oeil vide, sans nom. Un cri inhumain perçât le silence qui s'était installé. Il arrive, répéta-t-elle entre deux sanglots, il veux lui faire du mal... Des grosses larmes tombèrent sur le sol. Kaede semblait effrayée. Elle était devenue incontrôlable. Elle poussa un hurlement strident, dans la nuit noire qui s'était installé, privant la salle de ses derniers rayons de soleil...

La jeune fille ouvrit grand les yeux et observa l'enfant un instant. Était-ce une blague ? La petite était-elle en train de lui jouer un tour ? Elle ne se posa cette question qu'un quart de seconde. Non, même une très bonne comédienne n'aurait pu jouer à ce point le rôle d'une désespérée. Elle s'agenouilla et releva le petit corps tremblant. Elle la secoua un peu en la tenant par les épaules. Elle ne savait pas vraiment quoi faire, elle ne savait pas non plus si ce que la petite disait était vrai. Il faisait toujours aussi sombre dans le hall. Seule la lumière qui filtrait entre deux meurtrière placées très très haut sur le mur prodiguait une once de visibilité. Elle voyait le visage de Kaede et se dit que la sortir de là était urgent... Elle la secoua à nouveau.

-Kaede ! Qui, dis-moi qui c'est ! Qui est ce Seigneur Blanc ?
Et pourquoi vient-il ici ?

Kaede ne répondit pas. Lyui était paniquée. Pas dans le sens de ce que racontait l'enfant ou même dans le sens qu'elle était dans un château sombre à l'annonce qu'apparement, un vilain méchant (^^) allait arriver. Non, elle paniquait parce qu'elle ne savait pas quoi faire pour l'état de la petite fille. Elle la prit dans ses bras et se leva. Kaede ne pesait pas plus lourd qu'une plume et Lyui en arriva à se demander si elle était vraiment heureuse ici. Elle s'éloigna de leur emplacement précédent de discussion, qui se trouvait vers le centre de la pièce, pour aller installer Kaede dans une alcove située sur le mur de droite. Les meurtrières étaient tellement petites que la partie droite du hall n'était pas du tout éclairée. Ses pupilles s'étaient habituées à l'obscurité maintenant, elle distinguait presque bien le corps encore tramblant de la petite fille. Elle la serra dans ses bras en réfléchissant. Comme elle l'avait dit, il était trop tard pour fuir. Déjà parce que les portes du hall étaient fermés mais parce qu'en plus les escaliers...
Elle se frappa le front du plat de la main. Les escaliers... Pourquoi n'y avait-elle pas pensé plus tôt ? Elle reprit l'enfant, tremblante, dans ses bras et se dirigea vers la grande masse très légèrement éclairée d'où était venue Kaede.

-J'espère que tu pourras m'aider à me repérer au moins...

Après un coup d'oeil à la petite, Lyui se mit à douter. Elle tremblait encore comme une feuille et semblait avoir perdu ses facultés.

-Bon, il nous faut un autre endroit où sortir du château. Puisqu'on ne peut pas passer par le hall, on passera par ailleurs. Arwen ne m'en voudra pas de t'avoir emmenée avec moi, j'espère. Et si elle m'en veut, tant pis, elle n'avait qu'à sortir de sa chambre.

Elle monta le long escalier en colimaçon qui menait vers un corridor, tout aussi sombre que le hall.

-C'est une passion ici, ou quoi ?

Regardant à droite puis à gauche, elle décida que la droite semblait plus à même de contenir une pièce tranquille où Lyui pourrait s'occuper de Kaede. On lui avait appris depuis son jeune âge les rudiments des soins, et qui ne tente rien n'a rien.
Lyui marcha longtemps, Kaede ne pipant mot dans ses bras. Son état l'inquiétait. Était-il dû au fait que le "Chevalier Blanc", comme elle l'appelait, arrivait, ou était-ce lui-même qui avait volontairement infligé cet état à la petite fille ?
Elles trouvèrent une pièce à l'écart et qui, pour une fois, n'était pas fermée. A priori, c'était une chambre et elle était quasiment vide, délabrée. Tout ce qu'elle contenait c'était une porte, un petit lit à baldaquin poussiérieux et une coiffeuse avec une bassine d'eau posée dessus.

*Tiens, quelqu'un est donc passé par là il n'y a pas longtemps... Il ou elle a dû se dire que, vu l'état de la chambre, ce n'était pas la peine de refermer derrière...*

Elle déposa Kaede sur le lit et s'approcha de la bassine.

Saseï s'avançait lentement en direction du manoir Kisarazu, Arwen se trouvait là bas et il avait envie de la revoir, histoire de s'amuser un peu avec elle, et, si il le pouvait, avec ses serviteurs, ou même les mercenaires se trouvant là bas, un peu plus loin, proche de cette immense grille qui soulignée l'entrée du manoir...
Saseï marchant doucement dans un léger vent de face, vent qui faisait voler ses cheveux derrière lui tout comme il soulevait son manteau qui fendait l'air, dévoilant quelques tatouages sombre sur son torse, ouvrant lentement les yeux, les posant sur les mercenaires qui, ayant pour ordres de ne laisser personne entrer en ces lieux, s'étaient avancés un peu trop pret...

Le Premier homme qui avait mit en joue Saseï avec un arbalète de point apposa brutalement sa main sur son coeur, celui-ci commençait à s'accélérer, le sang qui parcourait son corps partait de plus en plus vite depuis les artères ainsi que dans ses veines, son coeur commençant a le faire souffrir et les vaisseaux sanguins ayant du mal a supporter le passage du sang devenu bien trop rapide...
L'autre homme venait de se diriger vers son ami, s'agenouillant auprès de lui et, à cet instant, il pu constater l'inévitable, le sang commencer à couler au travers des pores de la peau de l'autre mercenaire, celui-ci qui tomba à terre agité de spasme, les vaisseaux de ses yeux avaient éclatés, les rendant d'un magnifique rouge, du sang s'écoulant de ses oreilles, ses narines, sa bouches, de même que de tout son visage...

Le Deuxième mercenaire à cette vu avait déjà commençait à reculer puis, se tourna brutalement vers Saseï, celui-ci qui venait d'arriver juste à coté de lui, à seulement un mètre...
L'homme apporta rapidement ses mains au fourreau et au manche de son sabre, puis, ne puis bouger d'avantage, son corps ne lui répondait plus, et commença à bouger contre sa volonté, ses bras s'écartant peu à peu, prenant ainsi la position d'un homme crucifié, puis, l'un de ses doigts commença à s'étirer, puis à se tordre tout doucement, un Crac sonore se faisant entendre, puis il fut simplement broyé...
Le Mercenaire ne pouvait hurler, Saseï l'en empêchait, puis, il continua, passant lentement d'un doigt à l'autre, les rendant tout à fait inutilisable, puis, les yeux de l'homme s'écarquillèrent, ses intestins, son estomac, son fois ainsi que la plupart de ses organes venaient littéralement d'éclater, organes qui, bien entendu, n'étaient essentiels à la vie que sur long terme...

Un Nouveau Crac se faisant entendre, le Mercenaire regardait à présent le grillage, simplement, son regard s'étant quelque peu apaisé, il ne souffrait plus, mais, le plus drôle dans tout ça, c'est que ce même homme était le dos tourné à ce même grillage...

Saseï put donc reprendre tranquillement sa marche sans que rien de ce qui ne se trouva sur ça route ne le dérange plus, après tout, il n'y avait plus qu'une simple grille en face de lui, grille qui se mit soudainement à se plier, ce qui la maintenait fermé fut déchiré et les barreaux broyés, Saseï pouvant donc passer aisément le portail et se diriger lentement vers le manoir, une aura sombre se dégageant de lui...
L'air devenant de plus en plus lourd au fur et à mesure qu'il approché, et, commençait à emplir doucement le manoir ainsi que tout les êtres qui y habités...

Ceci amusé Saseï qui voulait, par cette action, simplement prévenir Arwen de son arrivée, et, se demandait comment est-ce qu'elle allait réagir en s'en apercevant, puis, Saseï sentit l'écho à son "bonjour", se dirigeant donc sur les bords du manoir pour allez se plaquer sous une fenêtre, levant la tête, elle était haute, mais cela n'allait pas l'empêcher d'aller la voir...

Saseï levant donc la main en direction de celle-ci, puis, une longue chaîne se matérialisant sous ses yeux, seulement, elle restait invisible pour toute autres personnes que lui, celle-ci ne se trouvant être qu'une projection de son esprit et donc, restant pour l'instant dans le monde Astral et non physique...
Chaque maillon de cette chaîne étant sous formes de W assez applatit, fin et extrêmement tranchant, allant se loger juste a coté de la fenêtre avant d'apparaître d'un magnifique éclat lunaire, la même couleur dont était maintenant ornés les tatouages sur le corps de Saseï...

Celui-ci commença à se hisser grâce à cette Chaîne, l'effort qu'elle lui coûté était moindre et il n'avait aucun problème à la manipuler via son esprit...
Saseï arrivant doucement sur le rebord de la fenêtre d'Arwen, se posant délicatement, comme porté par le vent, puis, débloquant celle-ci par la Psychokinésie, les fenêtres s'ouvrant doucement pour que Saseï fasse un pas à l'intérieur, atterrissant doucement au sol, sa Chaîne ayant tout simplement disparue, puis, parlant d'un voix calme, douce, amical dira-t-on...

_Alors Arwen...ça fait un moment non ?

Elle se tenait là. Allongée sur une sorte de canapé en cuir rouge, dont l'un des bouts était recourbé, elle se tenait là, immobile, à le dévorer des yeux. Son regard bicolore était insaisissable, elle se contentait d'observer l'ombre qui venait de pénétrer dans sa chambre. Ses longs cheveux noirs flottaient au gré du vent du s'engouffrait par la fenêtre de la pièce. Une mèche rebelle passait parfaits devant ses yeux, mais elle ne s\'en souciait guère. Elle gardait sa position sans bouger. Elle était grande, même pour une femme Agibaïe. Sa peau d'un blanc immaculé se reflétait dans la nuit noire du soir qui était tombé sur ses terres. Elle portait un kimono blanc et un obi rouge. Le bas de ses longues manches, qui tombaient en une cascade de plis sur le sol noir, étaient très ouvragées. Les bouts de ses manches étaient noires, puis, la tâche se dispersait en une multitude de tiges qui tournaient autour d'elles-même. Plus les tiges montaient haut, moins elles étaient nombreuses, avant de disparaître au niveau des épaules. Le bas du kimono avait des motifs identiques, s'arrêtant au niveau de son bassin. Mais son kimono n'était pas porté de manière conventionnelle. Il était porté très lâche, avec une ouverture très échancrée, qui dévoilait une partie de sa poitrine blanche, découvrant l'une de ses épaules. Elle avait des formes généreuses, à la limite de l'excès. D'ailleurs, elle le savait et provoquaient les regards par ses tenues particulièrement décolletées. Son kimono était coupé court, au niveau du haut de ses genoux. La femme s'amusait à croiser et décroiser ses longues jambes blanches, fines et sensuelles. Elle était très peu parée, portant uniquement un bracelet d'or fin à l'une de ses chevilles et une longue chaine en argent qui tombait entre sa poitrine. Le symbole était caché par l'un de ses seins, ses cheveux couvrant le reste. De la fenêtre, on pouvait voir le bout d'un tatouage, sur son épaule découverte. Son maquillage était simple. Ses grands yeux étaient mis en valeur par un soulignement noir. Du côté de son oeil vert, le soulignement de son côté noir se terminait sur sa joue, reprenant le motif de son kimono. Sur l'oeil rouge, son oeil, en plus d'être mis en valeur par un fin trait noir, était comme fendu en deux. Un trait partant du haut de son front coupait son fin sourcil en son milieu, avant de s'arrêter à l'œil. Puis, le trait continuait, accès sur le début de l'autre, pour se terminer à la hauteur de ses lèvres. La femme était accoudée contre le bout de son canapé. Elle parcourut du regard son visiteur. Elle était fière, le menton légèrement relevé. Un sourire narquois s'afficha sur ses lèvres rouges quand le visiteur parla :

-Alors, Arwen... ça fait un moment non ?

********************************

Seule, perdue dans le noir. Elle n\'avait plus sa poupée, celle que lui avait offerte la maîtresse. Elle se tenait droite, serrant l'une de ses petites mains contre son coeur. Il battait à tout rompre. Elle sentait la peur qui, lentement, comme le serpent qui avait mis la main sur sa proie, l'enserrer, l\'étouffer. Sa respiration était saccadée, a en avoir le souffle coupé. Ses frêles épaules supportaient un pouvoir trop fort pour elle. La Maîtresse l'avait prévenue, il ne fallait pas perdre la poupée en cours de route. La Maîtresse ne serait pas là pour l'aider cette fois-ci. Elle était perdue, dans son propre cauchemar. Soudain, elle s'écroula sur le sol. Une secousse venait de la faire trébucher. Elle sentait ce qu'on pouvait appeler sol, ou plutôt, la surface latérale créer pour son esprit pour lui donner un faux semblant de stabilité, trembler sous ses pieds. Elle crut que les secousses allaient s'arrêter, mais elles continuèrent, à un rythme presque parfait. Que se passait-il dehors ? Puis, une voix perçât les ténèbres du plan Astral...Lyu

**********************************
Il la regardait. L'étincelle de plaisir dans ses yeux était jouissive. Elle avait ce pouvoir, ce pouvoir que nulle autre femme n'aura jamais. Lentement, elle glissa ses jambes l'une contre l'autre. Elle sourit de plus belle, fixant son regard dans du son visiteur. Puis, toujours avec une infinie douceur, elle bougea ses jambes l'unes après l'autre, de manière à se retrouver assise sur le canapé. De sa main droite, elle tapota le cuir, de manière impatiente. Elle joua quelques secondes avec ses doigts, changeant le rythme de battement, l'ordre des doigts. Cela aurait pu être pris comme une invitation à s'asseoir à côté de la jeune femme, mais l'homme ne bougea pas. Une ombre d'un meuble cachait son visage, seul son sourire carnassier ressortait de l'ombre. Le regard de la femme changea, comme si elle avait sentit quelque chose...
Le vent froid du Nord soufflait puissamment à l'extérieur. Une bourrasque plus fortes que les autres s'engouffra dans la chambre, faisant bouger la chevelure d'Arwen et éteignant les rares chandelles allumée. Dans le noir, on entendit un rictus féminin. Une autre bourrasque pénétra dans la chambre. L'homme frissonna. Ce vent-là était plus frais que le précédent. Un bruit sec se fit entendre, un claquement de porte. L'air ne rentrai plus dans la chambre. Unes à unes, les chandelles se rallumèrent, éclairant parfaitement la pièce. La jeune femme n'était plus sur le canapé rouge.
L'homme sentit soudain un souffle rauque au coin de son cou. Arwen était là, son corps serré contre le sien, sa poitrine chaude collée contre le torse nu de l'homme. Elle se tenait, penchée en avant, sur la pointe des pieds malgré sa taille, sa tête au-dessus de l'épaule du visiteur. Ses cheveux continuèrent de flotter quelques instants, puis ils retombèrent, subissant l'effet de gravité. Un temps infini se passa alors, les deux Agibaïs, l'un contre l'autre, ne bougèrent pas.

-Là... Il fait moins froid comme ça...

Sa voix était douce, voir maternelle. Arwen fixait Saseï du coin de son oeil vert. Qu'est-ce qu'il faisait ici ? Elle avait été pourtant très claire lors de leur dernière rencontre privée, il y a de ça quelques années. Que venait-il chercher ici ? Elle venait de refermer la fenêtre de sa main gauche, son bras frôlant l'épaule de l'Agibaï. Elle prit appui sur son bras et fit quelques pas en arrière. Elle pressa le haut de son front à l'aide son index. Ce mal au crâne... Décidément, elle ne tenait vraiment pas l'alcool. Elle sourit, pensant à la vielle, oubliant totalement Saseï qui n'avait toujours pas bougé. La respiration de l'homme l'arracha à sa rêverie. Elle prit un air sévère, pointant son regard dans celui de l'homme. Doucement, elle se rapprocha de l'Agibaï, continuant de le fixer. A moins d'un pas de lui, elle saisit d'un doigt le col de l'homme, le rapprochant légèrement d'elle. Elle pencha légèrement la tête sur le côté.

- Le fait de massacrer les hommes de mon frère ne te donne pas le droit de venir dans ma chambre, surtout par la fenêtre...

************************************

Elle se laissa tomber à côté de la petite fille. La qualité de l'eau l'importait peu, elle avait juste besoin de quelque chose d'humide pour faire baisser la température de Kaede. Elle appliqua le chiffon sur le front de l'enfant. Elle était mal, très mal, et Lyui commençait à se sentir mal aussi. Son coeur semblait serré, comme fourré de force dans un réceptacle bien trop petit pour lui. Mais elle ignora ce mal et reporta son attention sur Kaede. Même si elle se doutait qu'elle n'était pas en mesure de parler, elle savait aussi qu'elle n'avait pas le choix.

-Kaede, s'il-te-plait explique-moi ce qui se passe... Avec ce que tu peux, des mots... ou autre chose. Mais explique-moi...

Lyui se doutait que si Kaede ne lui disait pas ce qui se passait, elle ne pourrait rien faire... et ça l'effrayait. Malgré la bizarrerie des lieux, elle qui avait été habituée au château tranquille de Ryb, et malgré l'étrangeté de la petite, Lyui s'était, en bien peu de temps, attachée à Kaede.

Saseï se contentait de regarder la jeune femme lorsque plusieurs courant d'air vinrent éteindre les chandelles, puis, lorsqu'elle se allumèrent, Saseï put sentir la douce étreinte d'Arwen, sa poitrine collée sur son torse, son souffle dans son cou, et lui, Saseï, ne bougeant pas, se contentant de sourire, comme à chaque fois, restant longuement ainsi, sans bouger...

Arwen_ Là... Il fait moins froid comme ça...

Saseï put enfin entendre de nouveau la douce voix d'Arwen, cela faisait trop longtemps pour lui qu'ils ne s'étaient vu, mais, leur relation était devenue un peu tendu...
Elle alla refermer la fenêtre avant de s'appuyer sur son bras pour se tenir la tête, comme si elle avait un petit mal de crâne puis, se rapprochant de lui, le rapprochant d'elle avant de lui reparler...

Arwen_ Le fait de massacrer les hommes de mon frère ne te donne pas le droit de venir dans ma chambre, surtout par la fenêtre...

Saseï lui offrant un magnifique sourire, ces deux hommes, ce n'était pas un massacre à proprement parler, il n'avait éliminé que deux hommes, puis, il se mit à parler, lentement...

_ Voyons très cher Arwen, tu semble oublier d'un part que je m'accorde bien des droits, seul, comme un grand, de plus, ce vilain terme que tu à employé n'est pas très approprié, je n'ai massacré personne, j'ai juste ôté quelques obstacles de mon chemin, rien de plus, et ce dans l'optique de venir te voir, et à vrai dire je m'attendais à un accueil un peu plus chaleureux...

Saseï élargit un peu son sourire avant d'aller marcher un peu dans la chambre d'Arwen, celle-ci avait toujours eu de très bon goût et il pu remarquait que cela n'avait pas changé...

_ Charmant...

Puis Saseï s'arrêta, se tournant simplement vers Arwen, un grand sourire au lèvre...

_ Très Cher Arwen, j'ai une proposition à te faire, histoire de mettre un peu d'ambiance, parce qu'en ce moment, tout devient si...monotone...

Saseï fit une pose, élargissant encore plus un sourire des plus malsain...

_ Comme je suis persuadé que la chose qui te ferai le plus plaisir en ce moment serai de me taper dessus, je te propose un petit combat, amical bien entendu, au final duquel, le perdant serai soumis au vainqueur pendant une semaine entière...alors, qu'en pense-tu ?

Il souriait, un sourire malsain des plus pervers, il savait qu'elle n'hésiterai pas et qu'elle accepterai, attendant donc simplement sa réponse...

Kazenoshi déambulait tranquillement dans tout le manoir. Il marchait tranquillement, adressant deçi-delà, un clin d'oeil à une servante, à une courtisane...Au détour d'un couloir, un garde l'interpelle :

- Holà, Sire !

C'était le chef de garde du manoir pour la nuit.

- Qu'y à t-il ?

- On viens de m'informer de deux intrusions et de deux meurtres. Deux gardes ont étés tués. Vos gardes.

Kazenoshi se mit a réfléchir à toute vitesse.

*2 intrusions, 2 meurtres de gardes, certainement l'intrus, certainement pas un voleur, ni un assassin, ils auraient trop peur de moi, en plus je suis le chef de la guilde des voleurs et assassins...Certainement un ennemi.*

- Est-ce que la Doreï est sauve ?

Le garde se mit a bafouiller :

- Euh..Je sa..sais pas...

- Ehh merde ! Incapable !

Une lueur rouge brillait dans les yeux de Kazenoshi, genre besoin maladif de sang.
Il se mit a courrir dans les couloirs du maoir, dans la direction de la chambre de sa soeur. Sa cape rouge virevoltait derrière lui. Une fois arrivé au but, il s'arrêta et resta derrière la porte. Il ne pouvait se permettre de briser l'intimité de sa soeur en cas de fausse alerte.

- Arwen ? Tout va bien ?

Kaede sentit un liquide froid lui couler le long du cou. Les soins de Lyu réussirent à extraire l'enfant de sa torpeur mortelle. Elle ouvrit lentement les yeux, et fit un premier mouvement circulaire, pour voir le lieu où elle se trouvait. Elle se savait déjà confortablement installée, sûrement sur un matelas. Un tissu rouge et sale pendait au dessus d'elle, on aurait dit le haut d'un lit à baldaquins. La pièce était sombre, et sale. Des toiles d'araignées pullulaient aux différents coins de la pièce. Sur sa droite, une vielle fenêtre, aux carreaux jaunis par le temps et la crasse. Une rayure était inscrite dans le verre d'un des carreaux, un pentagramme, sur un croix. Kaede eu un flash. Elle revoyait la Doreï, sous l'influence du troisième oeil, alors en pleine transe, graver à jamais ce qui allait devenir le nouveau symbole des Kisarazu. L'enfant se redressa d'un coup, paniquée. La Doreï avait condamné la porte de l'ancienne chambre de l'enfant il ya un peu plus d'un an. Comment se faisait-il, qu'à présent, Lyu ait pu y déposer la petite Nekko. C'était impossible. Kaede regarda l'Agibaïe, elle s'était assoupie au chevet de l'enfant. La fillette eut un pincement au coeur. Ainsi, la Maîtresse n'était pas venue l'aider...
Un sentiment d'oppressement lui envahi alors la poitrine. Que se passait-il ? Son coeur s'accéléra. Elle mit un main contre sa poitrine. La Maîtresse. Il lui arrivait quelque chose. L'enfant sauta du lit, et secoue gentiment l'Agibaïe. Elle lui fit un grand sourire. Mais l'étreinte qu'elle effectuait sur le bras de la jeune femme était forte.

- Merci...souffla-t-elle. Vite ! La Doreï a besoin d'aide. Le seigneur blanc est la bas...

Elle tira sur le bras de la femme, qui se releva d'un coup. Elle n'en avait peut être pas l'air, mais Kaede avait beaucoup de force. Elle entraîna Lyu dans les couloirs du manoir. Un véritable dédale pour quelqu'un qui n'y venait pas souvent. Au bout de quelques minutes, les couloirs se firent plus clairs, mieux éclairés, mieux décorés. Des tables et des chaises en ambre finement sculptées trônaient à chaque tournant. Même si le Manoir semblait inhabité, il n'en restait pas moins le QG des Kisarazu. Enfin, après une bonne vingtaine de minutes à courir dans les couloirs, Kaede stoppa la marche. Elle mit son index sur sa bouche, faisant signe à Lyu de se taire, ou du moins, arrêter de respirer fort. La porte de la Doreï était entrouverte. Un rayon lumineux filtré par la porte éclairait le couloir. On pouvait entendre des bribes de paroles, venant de la chambre.

**********************
Arwen toisa Saseï, elle ne l'avait pas revu depuis longtemps. Elle l'avait bien croisé les jours de Conseil, mais elle ne lui avait jamais adressé le moindre regard, malgré les tentatives du jeune homme. Il n'avait pas changé pourtant. Il était toujours habillé de la même façon, seule les vêtements changeaient. Il avait le même style depuis leur adolescence, un torse nu recouvert par une cape. Elle se revoyait, alors encore enfants, jouer avec lui et son frère, dormir leur des siestes à trois, tous ensemble, serrées les uns contre les autres, dans un lit trop grands pour eux trois. Le même lit qui trônait à présent dans sa chambre. Le jour où elle et son frère avait augmenté le contact physique, Saseï n'était jamais revenu.

L'Agibaïe marcha dans sa direction. Son visage était d'une neutralité inquiétante. Elle posa sa main droite sur la poitrine de Saseï. Elle appuya doucement et plongea son regard dans celui de l'homme. Une caresse déguisée. L'Agibaï lui afficha un magnifique sourire, ce à quoi Arwen répondit par rictus narquois. Elle augmenta la pression, tout en fixant Saseï. Elle poussa si fort que l'homme bascula en arrière et atterrit sur le canapé où se tenait Arwen, quelques secondes auparavant. Un sourire carnassier apparut sur ses lèvres et tout, en suivant les courbes de Seseï, elle remonta sa main droite jusqu'au menton de l'homme. Elle posa sa main gauche sur la partie boisée du meuble et remonta légèrement vers le haut le visage de l'Alfenus. Sa voix était douce et claire :

- Seulement te frapper dessus ? Tu deviens bien arrogant mon cher...

Elle fit glisser sa main droite le long du coup de l'homme, puis elle prit appui sur le haut du meuble. Elle sentit le regard de Saseï, et rit intérieurement. Elle aimait ce regard là, celui qui lui montrait qu'elle était belle et désirable.

-Que tu passes une semaine à mon service ? Pourquoi pas, je suis en manque de divertissements intéressants moi aussi...Alors, tu as une idée du moment propice ?

Une ombre se déplaça dans la chambre, brisant la magie de l'instant. Arwen détacha son regard quelques instants de Saseï. Un courant d'air frais lui caressa les jambes. Elle sourit et regarda derrière elle, tout en gardant la même position.

- Tiens, tu me fais l'honneur de ta présence ?

P

Tiens, tu me fais l'honneur de ta présence ?

Ô Grand Jashin, prête moi ta force, afin que je terrasse ce sous-être...

Sacrifie ta misérable existence pour Jashin-sama, et tu seras pardonné pour tout tes pêchés...

Lyui se laissa entrainer à travers le dédale de couloirs du château... Elle avait confiance en Kaede qui connaissait les lieux comme sa poche. Toutes sortes de choses défilaient devant ses yeux... Des peintures, des cadres vides, des statuettes, des statues, des tables en bois sculptées avec une finesse rare... Cela n'avait vraiment rien à voir avec le reste du château, en particulier avec le hall vide dans lequel elle avait été accueillie. Elle regarda la chevelure de la petite Nekko qui balancait dans son dos à un rythme semblable à celui de sa queue. Sa petite main la guidait avec une certaine force, et une certaine autorité, qui étaient étranges pour une jeune fille de son âge. Mais Lyui se doutait du poids du pouvoir qu'elle portait sur ses épaules, sinon Arwen ne lui porterait pas autant d'attention.
Lorsqu elles arrivèrent bientôt à hauteur de la porte de la chambre d'Arwen, même la jeune femme put la reconnaitre.
D'une hauteur étourdissante, normale pour le château d'une Agibaïe, les deux battants étaient recouverts de symboles compliqués qui semblaient gravés à la main. Des dorures représentant un feu jaune montait du sol jusqu'à la moitié de la porte, les flammes imaginaires léchant les deux poignées de l'imposante ouverture.
Alors qu'elles n'étaient qu'à une vingtaine de mètres, un homme venant d'un couloir perpendiculaire leur passa rapidement devant sans les voir, trop préoccupé par son empressement. Il ne s'occupa pas de la porte qu'il brisa comme un brin de paille avant d'entrer... Les deux jeunes filles s'arrêtèrent devant les impressionnants battants en miette et Lyui ne dit mot. Kaede la regardait, comme si elle attendait quelque chose.

-Quoi ?

La petite Nekko soupira, frappa au cadre de la porte puis se placa derrière Lyui, ses deux petites mains posées sur le dos de l'Agibaïe, et la poussa d'un geste autoritaire pour la forcer à entrer.
Lyui fut contrainte de pousser du pied les décombres pour pouvoir entrer et dut avouer que la scène qui se déroulait sous ses yeux l'étonna, à première vue...

Trois jeunes hommes et une jeune femme, Arwen, étaient immobiles dans la pièce, comme si le temps avaient été suspendu à partir du moment où Kaede avait frappé, la tête tournée vers les nouvelles venues. Un des hommes était debout, quelque peu en retrait, le visage fermé ; le deuxieme était apparement, avant que Lyui et Kaede n'entrent, en train d'incanter... Le troisième était étendu sur le canapé dans une situation plus qu'ambigüe.

- Cher soeur, je ne comprends pas pourquoi tu ne m'a pas informé de ta relation avec ce type...C'est un ennemi des Luvios pourtant.

Sakki Namida venait de détruire la salle entière. une fille venait de débarquer de Jashin sais ou...

*Ca doit être elle la deuxième intru. Elle n'a pas l'air d'avoir de mauvaises intentions...*

- Tu vois soeurette, je préfère même que tu sois avec Sakki Namida qu'avec ce type.

Kazenoshi jeta sa cape rouge a terre laissant apparaitre sa cuirasse pourpre. Paré au combat. Il sortit la lame des Kisarazu de son fourreau rouge et le posa délicatement à côté de lui, sur les débris.

- Sakki, nous avons un intérêt en commun en ce moment. Si tu acceptes de coopérer, je ne m'opposerais pas a ce que tu fréquentes ma soeur...

?Kaze_ Cher soeur, je ne comprends pas pourquoi tu ne m'a pas informé de ta relation avec ce type...C'est un ennemi des Luvios pourtant.

Alors comme ça cet homme était le frère d'Arwen, interessant...
Saseï tourna la tête vers la porte en entendant la voix d'une personne demandant à Arwen si tout allez bien, puis, l'instant d'après tout commença à s'effondrer dans la pièce, la porte éclatant et une homme se tint tout prêt d'Arwen, celle-ci qui, au préalable, l'avait sentit arriver, tout comme Saseï, l'aura de cette homme était...très présente et il n'avait en aucune manière fait preuve de Subtilité, et presque entièrement détruit la jolie chambre d'Arwen, puis, il se mit à parler...

?Sakki_ Ô Grand Jashin, prête moi ta force, afin que je terrasse ce sous-être...

Saseï porta doucement sa main à son visage pour le cacher...

?Sakki_ Sacrifie ta misérable existence pour Jashin-sama, et tu seras pardonné pour tout tes pêchés...

Saseï venait d'avoir quelque secousse, ne bougeant pas vraiment, essayant de se calmer, il faut dire que, cela était assez amusant, mais il le caché comme si il ne se sentait pas bien, qu'il était intimidé, chose qui ne durerai peut être...pas longtemps...

Deux jeune femme firent leur entrée, une grande avec de long cheveux noirs, puis une petite nekkos...aaahhhhh, les nekkos, qu'est-ce que Saseï les aimaient, en laisse, attachés au lit et de bien d'autre manières...
Ils furent scrutés un moment avant que le première homme qui avait appelé Arwen ne reprenne la parole...

?Kaze_ Tu vois soeurette, je préfère même que tu sois avec Sakki Namida qu'avec ce type.

Saseï regarda l'homme retirer sa cape avant de la jeter à terre pour arborer une cuirasse d'un jolie pourpre, étant apparemment prêt à essayer de combattre Saseï lorsqu'il sortit sa lame pour la déposer à ses cotés puis adresser la parole à l'autre homme...

?Kaze_ Sakki, nous avons un intérêt en commun en ce moment. Si tu acceptes de coopérer, je ne m'opposerais pas a ce que tu fréquentes ma soeur...

Alors comme ça l'autre énergumène avec l'immense faux se nommé Sakki, un homme qui, apparemment se croyait supérieur aux autres tout comme cet homme prenait sa soeur pour une jeune femme sans défense et bien soumise, Saseï se demandant même si il avait la moindre idée de qui elle était réellement, elle, Arwen Kisarazu, celle que Saseï avait prit pour amant et avec qui il aurai voulut régner sur Vitualis, une Vrai femme de caractère comme il n'en existe pas beaucoup...

Saseï s'était à peu prêt Calmé lorsqu'Arwen se leva et alla foutre une magnifique gifle dans la tronche de son frère, et, cette fois s'en fut trop, Saseï explosa de rire, déjà qu'avec l'autre il avait eu du mal à se retenir, mais en voyant ceci, il ne pu le faire plus, l'on pouvait d'ailleurs voir des larmes qui en coulaient, précédentes au discourt de Sakki...
Cette femme, Saseï l'adorée, celle-ci qui alla par la suite embrasser Sakki, un long baiser qui fut rompu peu après pour laisser place à cette phrase...

Arwen_ Je vais jouer avec ma marionnette, ne t'inquiètes pas, je sais encore me débrouiller seule, même si le luviombre pense le contraire...

Après ceci, Saseï se leva donc, allant enlacer Arwen alors que celle-ci s'était reculé de Sakki, souriant à celui-ci en lui murmurant quelque chose comme...

_ La Prochaine fois que tu me prend de Haut petit, je t'apprendrai alors comment se déroule un Vrai combat, et te montrerait comment quelqu'un qui sait maîtriser son aura à la perfection peut faire en faisant preuve de subtilité, et non en montrant un simple destruction banal comme n'importe quel Nekkos pourrait le faire, et peut être alors qu'à ce moment là, tu pourra prendre conscience que tu n'est Rien à coté de Moi...
Puis, quand à toi, Kaze, tu semble ne pas connaître assez bien ta soeur, la preuve étant fait que tu la prendre pour une gentille femme docile et sans défense, elle est assez grande pour faire ses choix et peut se sortir bien mieux que toi de n'importe qu'elle situation désastreuse...sur ceux...veuillez nous excuser mais nous avons un petit quelque chose à régler...

Sur Ce Saseï sourit à toute l'assemblée en se laissant tomber en arrière avec Arwen, passant tout simplement au travers du sol sans que celui-ci ne soit endommagé, ayant simplement recouvert Arwen et lui même d'un fine couche spirituel pour faire la transition de leurs corps du Plan Physique au Plan Astral et ainsi, leur permettre de traverser n'importe quel objet ou décor, disparaissent simplement aux yeux de tous et ne laissant aucune traces visibles derrière son passage, maîtrisant comme il lui avait dit, son aura à la perfection au point de la rendre tout bonnement in-détectable, tout en masquant par celle-ci celle d'Arwen étant donné qu'elle aussi était recouverte de celle de Saseï...

[†PS_ J'ai du jouer le perso d'Arwen comme elle me la dit parce qu'elle avait pas pu répondre x)]

Saseï et Arwen venaient de passer à travers le plancher...

*Pas mal le p'ti gars, il se débrouille pas trop mal...Mais il m'a foutu en rogne, il va voir...*

Puis, en ayant marre de tenir le monologue dans sa tête, Kazenoshi laissa sa colère l'emparer pour la première fois depuis bien longtemps. Une sorte d'aura destructrice émanait de chaque centimètre carré de sa peau. Il était un peu comme en surchauffe. Un vent froid, a glacer du sang chaud se mit a parcourrir la salle. Toute la chambre de sa sœur volait en éclat. Des cadres, le lit, les carreaux de la fenètre se brisèrent. Au milieu de ce tourbillon, Kazenoshi et Sakki.

- GENRE JE CONNAIS PAS MA SŒUR !!! T'EST QUI POUR ME DIRE ÇA BÂTARD !!!

Kazenoshi avait hurlé tellement fort qu'il fut impossible que quelqu'un ne sache pas qu'il était..contrarié.

- PAR LE SANG DES KISARAZU ET PAR LA LAME TU PÉRIRAS UN JOUR PAR MA MAIN !!!

Kazenoshi fit un effort monumental pour se calmer. Il reporta son attention sur Sakki.

- Je te propose une sorte d'alliance. Acceptes-tu ? Je te laisse réfléchir...

Puis il se tourna vers l'autre intru(e).

- Je vois que tes intentions n'étaient pas mauvaises. Que voulais-tu ?

Lyui n'avait dit un seul mot depuis qu'elle était entrée. Elle baissa le bras qu'elle avait levé pour se protéger les yeux de l'explosion de rage du jeune homme et Kaede put faire un pas sur le côté maintenant qu'il avait fini. Elle observa longtemps Kaze avec un certain dédain. C'étaient donc eux qui s'étaient emparés du pouvoir ? La jeune fille était déçue.
Eux qui se laissaient si facilement emporter dans leur colère destructrice, eux qui venaient, en l'espace d'un quart d'heure, de réduire à néant la chambre d'Arwen, dont tout ce qu'il restait était un trou béant de plusieurs mètres de diamètre dans le sol. Lyui trouvait qu'Arwen, elle aussi, ne s'était pas comportée en adulte.

-Je me le demande aussi.

Elle tourna les talons et sortit, oubliant momentanément la présence de Kaede. Une fois qu'elle eut passé les décombres de la porte, elle ne s'arrêta pas. Elle était encore trop près de cette atmosphère lourde et pesante, même si le "Seigneur Blanc" s'en était allé. Elle avait en effet remarqué que lorsqu'il avait disparu avec Arwen, l'impression d'etouffement qu'elle ressentait s'était apaisée. Arrivée en bas de grands escaliers, elle s'arrêta enfin. Elle s'assit sur les marches et réfléchit un moment. Qu'était-elle venue faire ici, dans ce monde de fous qu'était ce manoir étrange ?
C'est alors qu'elle se souvint de Kaede. Et puis elle se dit que sa place, à elle, était ici aussi. Et que si elle voulait la rejoindre, elle n'aurait qu'à le faire. Elle l'avait trouvée si facilement dans le hall que Lyui ne doutait pas qu'elle puisse le refaire.
Elle se leva et décida de quitter ce manoir le plus vite possible. Problème.

-Où est cette fichue sortie...

L

J'accepte de me joindre à toi... En échange, j'aimerais que tu me trouve une vingtaine d'humain, de tout âge. Enfant, adulte... Peu importe. Je pense qu'ils me serviront pour le prochaine rituel que je compte accomplire...